Projets

Braccio ++ (Arduino, Max MSP)

Le projet consiste à générer les mouvements d’un bras robotique Arduino Braccio +. Ce projet se situe entre l’ingénierie et l’art. Le geste du dessein est l’aspect le plus marquant du projet ainsi que la dualité « mécanique » versus « artisanale » découlant de ce mouvement. Le geste est tributaire d’un impulsion mécanique motorisé, mais il ne peut que rappeler le geste humain par son analogie avec les articulations humaines (épaules, coudes, poignets, etc.) et l’aspect créativité. L’idée est de mettre en parallèle l’aspect mécanique avec des bruits de moteurs de type industriels avec celui du bruit du frottement du pinceau sur le papier.

Le Braccio ++ va utiliser un pinceau pour encrer un papier avec des mouvements aléatoires codés dans un microcontrôleur « Arduino Nano RP2040 ». La liste des mouvements est envoyée à partir de Max MSP vers l’Arduino via une connexion OSC. Des microphones Piezo vont saisir les bruits des moteurs et du pinceau sur le papier à l’aide d’un Zoom H5 en mode « Audio interface ». Les bruits recueillis qui seront traités avec Max MSP avec des effets simples d’échos et de réverbérations.

Hypermédiacité (Pure data et Processing)

S’inspirant d’un texte de Katherine Hayles (« The Transformation of Narrative and the Materiality of Hypertext », 2001) et le représentant en le scindant en fragments qui apparaissent au hasard sur un écran et descendent jusqu’à disparaître au bas de ce dernier. À ce moment, à une lettre choisie au hasard dans chaque phrase qui disparait déclenche un envoi de coordonnées de Processing vers Pure Data avec le protocole OSC où une sonorisation est produite. Je reviens à de représentation d’événements, des occurrences dans le temps dans des espaces dans un espace « d’hypermédiacité».

Criminalité à Montréal (Unity et Max MSP)

La finalité de ce projet de recherche-création est d’interroger l’utilisation des données/métadonnées et leur visualisation en les inscrivant dans une représentation détournée de l’infographie habituelle.  La représentation des statistiques en lien avec le concept de ville ouverte est un prétexte pour proposer une expérience chez des spectateurs en soulignant l’importance du rendu.  Il s’agit d’une exploration des données ouvertes mises à la disposition des citoyens dans le concept de ville intelligente visant à explorer la représentation des données, leur catégorisation, leur brouillage et leur positionnement dans le territoire.

Un fichier de données liste les actes criminels, leurs catégories en incluant leur date et leur localisation en coordonnée de latitude et longitude. Un autre fichier contient les coordonnées des polygones des postes de quartier de police. Greenwich est le point zéro des longitudes et des latitudes dans le monde réel et également dans le programme de ce projet. Le premier type d’objet sera l’acte criminel (des sphères bleues) apparaissant dans les coordonnées géographiques au fil des jours et selon une altitude aléatoire; le second type d’objet (des parallélépipèdes rectangles rouges) représentera le tracé du périmètre géographique des secteurs des postes de quartier de la police.

Carrousel (Processing)

Le projet interprète la relation entre un lieu spatial et des occurrences temporelles. Il évoque le cône de lumière, une notion de la relativité restreinte expliquée par le mathématicien Hermann Minskowski au début du XXe siècle qui représente l’espace-temps dans le passé et le futur possible pour un observateur à un moment à un point précis.

Ce qui est proposé dans ces évolutions dimensionnelles, c’est de retrouver à des intervalles répétés les photographies intactes, mais oscillantes entre la réalité des éléments paysagers présents sur les photographies vers des effets de superpositions, de coupures et de cisaillement géométriques entrecroisés. Nous sommes alors spectateurs des transformations du paysage causés par la nature (conditions météorologiques, lumière du soleil, reflets sur la terre, sur la pluie ou sur neige) et par la présence urbaine humaine (véhicules automobiles, coureurs, marcheurs, reconstruction du kiosque) indépendamment de l’action du photographe. L’œil est remis au centre de l’œuvre. La quotidienneté des images explose alors avec leur manipulation par le codage informatique. Nous assistons à la réappropriation de la dimension cosmique de nos vies quotidiennes.

Projet carrousel, photographies

Échantillon de photographies prises entre 2015 et 2019 sur le chemin Olmsted du parc du Mont-Royal .